La moitié des bénéficiaires des banques alimentaires ont commencé à avoir recours à cette aide depuis moins d’un an, selon une étude publiée lundi 15 février qui montre l’impact de la crise sanitaire sur la précarité alimentaire en France.
« L’impact de la crise sanitaire est palpable »
Plus de la moitié (51 %) des personnes aidées ont déclaré avoir recours à l’aide alimentaire depuis moins d’un an. Parmi elles, 21 % y ont eu recours pour la première fois il y a moins de 3 mois et 14 % entre il y a 3 mois et il y a 6 mois.
« Si la perte d’emploi, la maladie et la séparation sont toujours les trois premières raisons de l’aggravation de la situation financière des bénéficiaires, l’impact de la crise sanitaire est palpable », indique l’étude.
Ainsi, 12 % des répondants disent que leurs difficultés financières se sont aggravées à la suite de la crise sanitaire du Covid-19.
Plus de la moitié des bénéficiaires (52 %) se rendent à l’association d’aide alimentaire au moins une fois par semaine. Les personnes aidées ont en moyenne 48 ans et 70 % sont des femmes. Plus de 80 % sont de nationalité française. Par ailleurs, près d’un quart des bénéficiaires ont au minimum le niveau bac.
Des ressources de 839 € en moyenne
En moyenne, les ressources des bénéficiaires s’élèvent à 839 €. 80 % n’ont pas d’emploi : parmi eux, plus d’un quart (27 %) des bénéficiaires sont chômeurs, 17 % sont retraités. Plus de 85 % d’entre eux ont un logement stable. L’aide alimentaire représente pour ces personnes une économie de 92 euros par mois en moyenne.
Enfin, 66% des bénéficiaires disent souhaiter être accompagnés par des associations. « Il apparait difficile de penser que l’aide alimentaire puisse être dématérialisée et/ou soustraite au lien humain nécessaire aux personnes en situation de précarité », estiment les banques alimentaires dans leur communiqué, alors que le gouvernement pourrait distribuer prochainement des chèques alimentaires.