Lola Dubreuil a 26 ans et a pris son poste de chargée de mission D-NUT le 18 janvier dernier à Nantes. Après des expériences en collectivités locales et dans le secteur de la prévention, elle aborde ce nouveau poste avec pragmatisme et détermination.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai passé un Master de gestion des organismes de protection et d’assurances sociales à l’IAE de Nantes. Au début, je ne savais pas vraiment vers quoi m’orienter après mes études, je savais que j’étais plutôt intéressée par l’aspect social. J’ai effectué un stage de chargée de développement au sein de l’ADAR, une association d’aide à domicile, où je devais établir un diagnostic territorial pour proposer des axes de développement et d’amélioration notamment sur l’adéquation entre la demande et l’offre de service en territoire. Je devais aussi répondre à des appels à projet de prévention pour les personnes âgées. Ce stage a été très formateur et m’a permis de découvrir les problématiques liées au vieillissement.
Et vos premières expériences professionnelles ?
J’ai d’abord été chargée de mission pendant 5 mois (CDD) à la conférence des financeurs de Vendée. La conférence des financeurs permet de financer des actions collectives de prévention à destination des personnes âgées et des aidants, déposées par des associations, CCAS… Ma mission consistait à réceptionner, analyser et présenter des projets aux élus, ainsi qu’à rédiger des contrats. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est de voir les projets se mettre en place, ce qui marchait le mieux, sur quel secteur. Ces projets pouvaient porter sur la nutrition, la prévention des chutes, la sécurité routière, les ateliers numériques…
Ensuite, je suis restée 4 mois (CDD)au Département de Vendée, en tant que gestionnaire au service offre d’accueil. Puis j’ai été chargée de coordination gérontologique au Département du Maine-et-Loire (CDD de 5 mois), au sein de la mission prévention de la perte d’autonomie. J’animais le réseau gérontologique des Clic, Maia…, ainsi que le conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie dont les publics sont les personnes âgées et personnes handicapées. Dans ce cadre, je faisais de l’animation de réseau entre les différents interlocuteurs. Ce qui m’a plu, c’était d’être en contact avec beaucoup d’acteurs diversifiés.
En quoi consiste votre poste de chargée de mission D-NUT ?
Mon poste consiste à structurer le projet et à le déployer en région, je suis donc sur des missions de coordination et de suivi. Je travaille conjointement avec la SRAE Nutrition et l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux, , qui sont les porteurs du projet D-NUT. Le parcours D-NUT, c’est une prise en charge pluriprofessionnelle des personnes âgées de plus de soixante ans dénutries à leur domicile, avec l’utilisation d’outils de repérage et de suivi innovants. C’est une expérimentation en Pays de la Loire, l’objectif étant de reproduire et diffuser à l’échelle nationale. Le projet va avancer avec des grandes échéances : formation, communication, mise en oeuvre, facturation… Nous sommes actuellement dans la phase de formation. Le lancement est prévu en juin 2021 et l’expérimentation se prolongera jusqu’à juin 2023.
Quels en sont les enjeux ?
Il nous faut inclure 1500 patients dans le dispositif, ce n’est pas rien. Le recrutement se fera par le biais des infirmiers libéraux, grâce à des tests nutritionnels via l’application. Les infirmiers sont actuellement formés pour avoir une présentation de l’outil de repérage.
Comment voyez-vous votre poste depuis votre arrivée ?
Il y a beaucoup de choses à faire en même temps, tout va vite. Il y a aussi beaucoup d’interlocuteurs, il faut donc savoir se repérer dans ce maillage. Mais ce sont des signes positifs, cela veut dire qu’on avance !
Et si vous décriviez votre activité en 3 mots ?
Je dirais projet, prévention, coordination.
Propos recueillis par Anne-Cécile Adam