Les préjugés ont la vie durent… Les résultats d’un sondage commandé par la Ligue contre l’obésité révèlent que le Français ont un regard faussé sur l’obésité et les patients qui en souffrent. Pour les Français, c’est clair : les personnes souffrant d’obésité sont responsables de ce qui leur arrive. L’association souligne l’urgence de faire évoluer les mentalités.
67% des Français estiment que perdre du poids est d’abord une question de volonté.
62 % des Français pensent que l’obésité est avant tout due à une mauvaise alimentation et à un manque d’activité physique.
55 % considèrent qu’il ne faut pas hésiter à mettre les personnes en situation d’obésité face à leurs responsabilités.
Pour les Français, c’est clair : les personnes souffrant d’obésité sont responsables de ce qui leur arrive. Tel est le terrible constat et tels sont les chiffres inquiétants dévoilés par le sondage Odoxa publié début mars à l’occasion de la Journée mondiale contre l’obésité.
Commandée par la Ligue contre l’obésité, cette enquête réalisée début février démontre à quel point il est urgent d’agir pour changer le regard sur cette maladie et sur toutes les personnes souffrant d’obésité.
En miroir, les patients directement interrogés par la Ligue contre l’obésité disent avoir déjà été, à 73,7%, victimes de racisme anti-gros. Un pourcentage effrayant si l’on compare à d’autres discriminations relevées par le baromètre du Défenseur des droits en septembre 2018 (33 % des personnes perçues comme non blanches déclarent avoir subi des attitudes racistes, 24 % des personnes homosexuelles ou bisexuelles déclarent avoir été victimes d’attitudes homophobes, 23 % des femmes déclarent avoir subi un comportement sexiste).
Traduction : les Français sont donc en majorité persuadés que si les personnes obèses ne parviennent pas à maigrir, c’est bien qu’elles sont paresseuses. Qu’elles manquent de volonté.